Garat 1762-1823

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la reine Louise de Prusse, avant de prendre cet étrange ascendant sur le tsar Alexandre; puis qui, plus tard, chassée d'Allemagne, de Prusse, de Suisse, alla mourir misérablement sur les bords de la mer Noire à Karasou-Bazar, en 1824, regardée par les uns comme une martyre et un prophète; par les autres, comme une folle et une aventurière'.

Paix soit à ses restes. Il lui sera beaucoup pardonné parce qu'elle a beaucoup aimé.

Et Garat vola à d’autres amours.

Comme professeur au Conservatoire, il eut affaire à de trop charmantes jeunes filles pour qu'il ne s'amourachât pas de nombre d’entre elles, surtout l’âge venant. C'était fatal. Toujours irrésistible, il se fit adorer des plus jolies, des plus jeunes; mais lui ne l'était plus et ces demoiselles « firent couler la frégate », selon l'expression si pittoresque de Sainte-Beuve.

Une des plus charmantes et des mieux douées

d’entre ses élèves, mademoiselle Duchamp ?, qui

1. Sainte-Beuve, Portraits de femmes (Causeries du lundi), 4 vol. in-12, Garnier frères, édit., Paris, 1881, p. 382. 2. Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, ouv. cit.