Garat 1762-1823
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Toujours est-il que dans cette fonction, il se montra fort indépendant et fit partie de l’epposition, peu nombreuse en ce temps-là, ce qui était faire montre d’un véritable courage. Il s'éleva avec quelques rares collègues contre la loi concernant l'organisation des tribunaux spéciaux qu'il jugeait contraires à la Constitution et à la sûreté générale. Peut-être dut-il en partie son libéralisme à madame de Condorcet * avec laquelle il se lia vers cette époque et dans le cœur de laquelle il remplaça un prêtre défroqué nommé Baudelaire. Sa liaison avec cette femme remarquable fut, probablement, la raison initiale de son élimination du Tribunat lors du renouvellement de cette assemblée. Il en fut expulsé par le Premier Consul avec vingt autres tribuns parmi lesquels figurèrent Andrieux, Benjamin Constant, Marie-Joseph Chénier, Daunou, Desrenaudes, Ginguené, Isnard, J acquemart, Laromiguière, Parent-Réal, J ean-Bap-
üste Say, etc. Napoléon n’oubliait pas que c'était
1. Le 25 floréal an IV (14 mai 1196), Maltia Garat et son oncle Dominique Joseph Garat servirent de témoins au mariage de Cabanis et de Félicité de Grouchy, sœur du maréchal marquis de Grouchy.