Garat 1762-1823

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laquelle appartenaient ceux qui ont parlé de lui. Pour les uns, ce fut un rhéteur grotesque dont la poltronnerie et l'incapacité ont été une des principales causes de la défaite de la Gironde, qui trouva moyen de se tirer d'affaire sous tous les gouvernements, flottant tour à tour, en flairant le vent, de Robespierre à Barras, de Barras à Napoléon; pour les autres, un philosophe aimable et sensible, un littérateur distingué, un politique intègre, habile et libéral”. Encore une fois, nous n'avons pas à décider entre ces deux opinions si opposées. Remarquons seulement au sujet de son attitude auprès de Louis XVI à ses derniers moments, qu'il soutint que c'était à son corps défendant et absolument contraint par sa siluation de ministre de la Justice, qu'il fut dans la

nécessité de lire son arrêt de mort au malheureux

4. « Garat était une sorte de Pons (de Verdun) en prose. il avait modulé des phrases sur : « La haine sourde du pauvre contre le riche », qui l’avaient fait prendre au sérieux par les Girondins. Sa poltronnerie et son incapacité furent les causes principales de la défaite de la Gironde. Il flatta comme les autres Robespierre, puis Napoléon. Il mourra riche et dévot... » H. Forneron, Hisloire générale des Émigrés, 2 vol. in-12, Plon et Cie édit., Paris, 1884, t. 1, p. 65. — « Garat, un idéologue », H. Taine, Les Origines de la France contemporaine, t. IL p. 191, ouv. cit.