Garat 1762-1823
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tions l’occupaient un moment; mais il fallut bien, sa santé revenant, le laisser se remettre à l'étude du chant. Ayant été, pour achever sa convalescence, passer quelque temps auprès de sa famille paternelle à Ustaritz et à Bayonne, il commenca à étudier sous la direction d'un maître italien nommé Lamberti, fixé dans cette dernière ville, qui lui apprit les premiers éléments de musique‘.
Ce séjour dans le pays basque et à Bayonne lui laissa un souvenir qui ne s’effaça jamais de sa mémoire. À Ustaritz et dans les villages voisins de Sare, de Saint-Pée-sur-Nivelle, de Cambo, d'Ttsatsou qu'il aimait à parcourir, il s’intéressait vivement à ces antiques danses, conservées avec un soin jaloux, telles que l'ezpata dantza, la gorrai dantza, la pordon dantza, que les jeunes hommes qui composaient les cortèges précédant les municipalités ou les processions religieuses, exécutaient dans les fêtes publiques. Rien de curieux comme ces danses, avec leurs figures si nobles, les danseurs s'avançant gravement sur deux rangs aux sons aigres des gaïta, sortes de
1. Fétis, Biographie universelle des Musiciens, 8 vol. ins, Didot, Paris, 1860-1865.