Garat 1762-1823
INTRODUCTION. III
de l’Empire, souffrit les douleurs des deux invasions et s’éteignit après le retour des Bourbons.
Comme tous les fils de cette race basque à laquelle il appartenait, « de ce petit peuple qui saute et qui danse au sommet des Pyrénées », selon la pitloresque expression de Voltaire, il a le caractère chevaleresque, loyal, plein de réparties, brave et, s’il faut tout dire, vaniteux et vantard. Garat, en effet, a poussé à l'extrême l'amour et la gloriole de l'ostentation, la manie du costume, de la pompe et du paraître. Sous des dehors aimables et gracieux, il a montré une indomptable énergie que rien ne put abattre. Vif, alerte, infatigable, incertain du lendemain, comme il le fut dans les terribles jours de la Terreur, il n’a jamais désespéré, il à su contourner avec grâce les précipices et éviter en souriant les catastrophes. S'il a connu la mauvaise for-
tune, il a ignoré le malheur. Il fut avant tout