Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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Le duc de Liancourt témoigna de plus d’une autre façon le cas qu'il faisait des devoirs philanthropiques de l'État moderne.

Un jour il eut maille à partir avec son collègue au comité de mendicité, Guillotin, celui dont le chansonnier disait :

Et sa main Fait soudain La machine Qui simplement tuera

Et que l’on nommera Guillotine.

Le trop célèbre docteur, pour augmenter son prestige, avait imaginé de faire nommer un « comité de santé » dont en sa qualité de médecin il aurait été le président. Liancourt sut lui dire, à la face du Parlement, que l’œuvre dont il fallait poursuivre le triomphe était une grande réforme d'ensemble et non l'exaltation d’un collègue (1).

Une autre fois, il demanda à l’Assemblée et il obtint d'elle de prendre sous la protection de la nation les veuves et les enfants des gardes nationaux et des soldats morts à Nancy pour le rétablissement de l’ordre (2).

Partout où il fautfaireœuvrede philanthropie d'État, Liancourt apparaît, ami du pauvre, rappelant à son pays qu'il n’a pas le droit de se désintéresser des souffrants..

(4) Séance du 13 septembre 1790. (2) Séance du 8 décembre 4790.