Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

INTRODUCTION XV

lès reçoit une balle en pleine tempe, laquelle ne le tue pas (1).

Trois mois se passent. Le duc de Castries, réactionnaire fougueux, donne à Lameth un formidable coup d'épée, lequel valut d'ailleurs à

celui qui l'avait envoyé le pillage de son hôtel.

L'Assemblée nationaleétait unchamp clos; si bien que le député Jaussigny put dire au milieu d’une discussion sans étonner personne : « Battons-nous donc à coup de sabre (2). »

Quantaux injures, elles vontau paroxysme. Un jour où lon discute sur les assignats, Charles de Lameth réclamecomme la chosela plus naturelle du monde que d'Espréménil « soit envoyé à Charenton » (sic). « L'abbé Maury met son chapeau ; Cazalès quitte son banc, bouillant de colère, l'œil en feu, la bouche écumante; il s’avance vers le président, M. Emery : F.... juif, on t'a payé pour faire passer les assignats. — Les huissiers courent au président. Les officiers crient aux armes, un député s’élance entre l’insulté et l'insulteur. Le président pälit et, semblable à

(1) Archives de Parme. Dépêche du bailli de Virieu du 10 mai 1:90. (2) Gazette nationale du 15 novembre 1790.