Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française

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LES IDÉES DE GOUVERNEUR MORRIS SUR LA FRANCE 29

que ce dernier est effrayé de la démarche qu'il a faite. Cela est vrai en partie, je le sais, mais il est également vrai que la démarche est hardie et, si elle réussit, décisivet. » Et le je mai 1791 : € J'ai un longue conversation après diner avec Monimorin, au cours de laquelle je lui montre une note que j'ai faite sur leur situation. Il me demande de la lui laisser et je la lui donne mais avec l'injonction que personne, sauf Leurs Majestés, ne saura de qui elle vient ?. » À la fin de l'année 1791, c'est Montmorin qui est le protégé et Morris le protecteur *. Son influence est assez grande pour cela, etil est en communication constante avec le roi et la reine‘. Nous aurons l’occasion de constater combien ont été fréentes et importantes les relations de Morris avec la Cour et avec certains ministres du roi pendant toute la durée de l’Assemblée Législative. Cependant survint un événement qui semblait devoir y mettre fin, ou du moins en changer totalement le caractère : Morris fut nommé au mois defévrier 1592, ministre plénipotentiaire des Etats-Unis en France. Il était alors en Angleterre, et, à son retour en France, ses relations avec la Cour, si elles étaient connues (et elles étaient au moins soupçonnées par le ministère) pouvaient rendre difficile qu'il fut agréé en sa nouvelle qualité. On était alors en

a réponse que le roi lui-même fit au Directoire du département en le receVant le 22 avril,

D Lol; p.06: TT ,p: 4xS.

3. T. I (12 novembre 17071, p. 480) : « Montmorin me dit qu'il a écrit au roi son opinion sur le décret contre les énfigrés et offert de lui préparer un travail sur ce sujet; qu'il (le roï) est venu postérieurement à son ConSel, mais qu'il n’a pas desserré les lèvres. Je trouve que mon pauvre ami

“est à bas, mais il ne doit pas ètre abandonné. » — P. 485 (20 novembre) : « Je vois M. de Montmorin et lui dis le but de ma lettre au roi à son sujet. » F h. ©. I, p. 481: «Vicq d'Azyr me ditqu'il a répété à la reine la conversa-

tion qu'il a eue avec moi au sujet du décret contre les princes et qu'elle a

désiré l'avoir par écrit, disant qu'elle savait apprécier à sa juste valeur tout ce qui vient de ce côté. Il pense que cela à contribué, dans une certaine mesure au rejet: Je n’en crois pas un mob ». — P. 482 (26 novembre) : € Vu

Montmorin qui me dit que le roi ne répond jamais à ses lettres et qui me demande s'il répond aux miennes. Je lui dis que non et que je n’attends pas de réponse parce que je ne lui demande rien. » l