Histoire de la liberté de conscience : depuis l'édit de Nantes jusqu'à juillet 1870
Nous avons assisté depuis quelques années à une poussée d’intolérance et de haine, vraiment surprenante dans notre pays fait de bon sens et de générosité. Les passions politiques, surexcilées par certains journaux, qui prennent le masque de la liberté de parole pour cacher la pire des tyrannies, celle de la conscience, se sont déchaînées contre une race, contre une minorité religieuse, dont on à voulu faire le bouc émissaire de nos épreuves. Au nom de l'unité nationale, on a dénoncé tous les non catholiques comme des ennemis de la patrie et de la religion, foulant aux pieds le principe immortel de 1789, qui reconnaît lous les citoyens, sans distinction de culte, comme égaux devant la loi. D'autre part, au nom de la justice, on a essayé de discréditer l’armée, cette gardienne de l'honneur et de l’indépendance de la patrie. On se serait eru revenu aux jours de la Ligue.
Il m'a semblé que ce moment était bien choisi pour faire entendre À nos concitoyens, troublés par le poison du fanatisme, la grande voix de la France libérale du passé. N’est-il pas à propos d’opposer à nos modernes prêcheurs d’intolérance et de persécution l’exemple d’un Roï, qui a donné à notre pays la première charte de liberté religieuse et de princes de l’Église romaine qui l’ont fait respecter autant qu'il était en eux?
N'est-il pas consolant de faire reparaitre à notre horizon,