Histoire des deux conspirations du général Malet

VI PRÉFACE

général Malet que d’après des données plus où moins certaines et des témoignages plus ou moins intéressés.

« C’est ainsi qu’il donne un rôle tout à fait secondaire à Demaillot dans cette conspiration de 1808, dont Demaillot fut le principal auteur, ainsi que cela résulte de tous les documents officiels et authentiques que j'ai eus sous les yeux.

« Rousselin de Saint-Albin était devenu pendant la Révolution l’ennemi acharné de Robespierre, dont Demaillot était resté l’admirateur après avoir été son ardent partisan, J’ai pensé qu’il s’en était peut-être un peu trop souvenu en écrivant sa notice. »

Et tous ceux qui connaissent ses appréciations souverainement injustes sur les vaincus de Thermidor auront pu partager mon opinion à cet égard.

Mon critique anonyme infère de là que si j'ai présenté Demaillot comme un des principaux instigateurs de la conjuration de 1808, c’est par une sorte de sentiment ankDantoniste. Mon critique se trompe ; je n’ai jamais eu contre Danton et les Dantonistes les préventions qu’il me prête. Tous ceux qui ont lu mes livres sans parti pris, sans opinion arrêtée d'avance, peuvent en témoigner. Je n’ai jamais cherché en histoire que la justice et la vérité.

Que l'écrivain de la République française, qui m’a dès longtemps accoutumé à sa bienveillance, et dont la courtoisie à mon égard perce à chacune des lignes des articles où il veut bien parler de moi, demande à l’auteur du livre consacré au prussien Anacharsis Cloots, dans l’infaillibilité duquel il paraît avoir une si grande confiance, comment, dans son livre, cet auteur a apprécié Danton et les Dantonistes.