Histoire des deux conspirations du général Malet
DE LA SECONDE ÉDITION VII
Il traite Danton de « tripoteur », ni plus ni moins.
Assurément ce chantre inspiré de l’hébertisme et d’Hébert sera bien étonné de voir mon critique, auquel il est attaché par les liens les plus étroits, s’éprendre, à mon détriment, d’un si tendre intérêt pour Rousselin, le jeune ami de Danton.
Pour l’aristarque impeccable de la République française toutes les assertions de Rousselin sont articles de foi, Eh quoi! Rousselin n’a-t-il pas écrit une vie de Hoche? Mon critique oublie seulement, ou ne sait pas, que la façon dont Roussselin a raconté les causes de l'arrestation du général Hoche n’est pas tout à fait conforme à la vérité. La faute en est sans doute à l'époque où il écrivait. Fiez-vons donc après cela aux récits des contemporains, quand ces récits ne sont pas appuyés sur des preuves irréfragables.
Et du moment où l’on raille et ridiculise ce pauvre Demaillot, il n’y a qu'à s’incliner. Comment! un ancien Jacobin, un pékin, disons le mot, aurait eu le premier l’idée d’uue insurrection, quand il y avait là un militaire, un général, et ce général aurait cru aux illusions de ce vieux patriote! En vérité, c’est à n’en pas revenir!
Eh bien ! n’en déplaise à mon critique, je crois qu’on peut avoir autant de foi dans les allégations absolument désintéressées de Poilpré et dans la déposition du général Guillaume devant le préfet de police, que dans les assertions de Rousselin, dont je ne méconnais d’ailleurs ni le patriotisme ardent, ni l’amour sincère pour la sainte cause de la liberté.
Poilpré raconte que Demaillot se mit en rapport avec le général Malet, dès l’arrivée de celui-ci à Paris, et que Lié-