Histoire du blocus hermétique de la Suisse, pour faire suite à l'histoire du blocus continental : lettre à Lord Parmerston...

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terminée , et cela, sans qu'aucun de ses membres s’en fût douté, tant le caractère de son talent pour la persuasion le conduisait à faire croire aux autres que les idées saines qu’il était appelé à inculquer étaient les leurs, et qu’il ne faisait que s’y ranger.

Quelle différence dans la carrière de cet homme d’état, si, au lieu de mettre sa force dans Parme de la persuasion ; il eût, dès son entrée en Suisse, inscrit sur sa bannière ces trois mots : dédains, emportemens , menaces !

Je reviens au duc de Montebello.

La découverte des nouvelles trames, auxquelles celui-ci reprochait aux gouvernemens suisses de se montrer indifférens , eut lieu lorsqu'ils commençaient presque à en désespérer. Celui de Zurich en eut le premier mérite , et sa découverte fut décisive. Vers le commencement de juin, où sa police s’aperçut d’une recrudescence dans l'agitation des réfugiés , elle apprit qu’un Hanovrien , expulsé de son pays pour y avoir organisé des mouvemens républicains, venait de quitter PEspagne pour rentrer en Suisse. Elle découvrit de même qu’il s’y était ménagé quelques acolytes, avec lesquels il ne se proposait rien moins que de pénétrer en armes dans le grand duché de Bade , où ils auraient traîné quelque guenille républicaine, décorée du titre de drapeau de la Jeune Allemagne. Rien de méprisable comme ses forces , qui se bornaient à une poignée d’ouvriers allemands. La plupart furent saisis, intérrogés, confrontés, et leur conspiration avortée, dont Zurich se hâta de transmettre les fils aux autres polices cantonales, mit: celles-ci sur la voie de découvrir nombre de sociétés secrètes dont les projets étaient moins avancés, mais dont les statuts ne révélèrent que trop la criminalité. Ces statuts liaient les initiés à s’anmer pour étre prêts à COMBATTRE. Bien plus ,