Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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SAMARIE : vous serez fondées ; et il a établi la fête du quinze Août, pour ètre de tes bienfaits, d’âge en âge, un mémorial perpétuel ! »

Et ainsi de suite vingt pages durant : Dieu en petites lettres, NAPOLÉON en capitales. Christ absent, mais l’empereur devenu L’'OINT! Samarie et Jérusalem nous semblent représenter les deux églises, réformée et catholique ; nous laissons à la sagacité de nos lecteurs, le soin de savoir laquelle est la capitale du Nord.

Mais, dira-t-on sans doute, la chaire -chrétienne n'a malheureusement jamais manqué de comédiens, et de Joux, par son apostasie prochaine, ne mérite que le mépris. C’est certain. Seulement, ce qui est grave dans le cas actuel, c’est l’'empressement que tous mettent à accueillir semblables énormités. O. Desmont, Encontre lui-même, avaient de Joux en haute estime. Le premier le regardait comme l’homme qu'il faudrait à l’église de la Rochelle, l’antique boulevard de la Réformation, le second le désirait à Montauban. Marron, à Paris, lui cédait sa

chaire avec empressement. «Il me semble,