Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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lui écrivait le grand-maitre de l’université, Fontanes, qu'avec une si belle imagination, on appartient plus encore à la famille des Massillon et des Bossuet qu'à celle des Tillotson et des Saurin. »

Des hommes qui ont prouvé par leur vie entière leur attachement à la cause protestante marchent presque sur ses traces. Rabaut le Jeune n'écrivait-il pas : « Après environ trois siècles de supplices et de persécutions de toute espèce, Dieu a envoyé à nos chères Eglises le grand libérateur annoncé qui devait sécher les pleurs de Sion, relever les temples abattus, abolir les lois pénales et rétablir sur les bases solides des lois la liberté de conscience et la liberté des cultes ‘. » Et un peu plus loin, n’abandonne-t-il pas une partie de l'héritage des pères en disant : «… Vous réprouverez ainsi par la pratique de cet important devoir (la soumission aux autorités) les inculpations qui nous sont faites, par quelques écrivains, d’être républicains par principes. »

Rabaut-Pommier, dans son Napoléon liberateur, prononcé en 1810, a tout un passage

1 Rabaut. Annuaire, introd. p. 1.