Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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pour prouver que les prophéties se rapportent à Napoléon, et lorsqu'il publie son sermon, il ajoute plusieurs pages de « détails succincts sur les prophéties qui ont annoncé le règne de Napoléon » et promet une publication tout entière consacrée au sujet. Elle n’a jamais paru, que nous sachions.

Gœpp, en 1807, à Strasbourg, prononce un discours qui va plus loin encore car ce n’est plus le législateur seulement qu'il encense, mais l’homme privé. Le texte déjà estun blasphème, car c’est la parole de Lue, 1, 37 : « Il sera grand », et celui qui prend la place du Messie, c’est Napoléon. Voici la fin de ce panégyrique à outrance : « Au milieu des combats, dans le tumulte des armes, la piété a toujours trouvé le chemin de son cœur. À l'esprit de piété s'ajoute un esprit de modération qui manifeste toute la magnanimité de son âme. La passion lui est aussi étrangère que la faiblesse. Simple et sans orgueil, il ne se distingue des grands qui l'entourent que par la modestie de son extérieur. Il ne s’est pas contenté de donner des lois justes, il a été juste lui-même et il a prouvé à l'univers que

,. x Der ,s x s’il regne sur la France, l'équité règne sur