Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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«Devoir de la Bienséance », « le Respect dû aux vieillards », «les Jugements téméraires », « la fausse confiance qu'inspire la Prospérité », et, triste et complet aveu, jusqu'aux « Avantages de la médiocrité ».

C'est la morale de tous les temps et de tous les lieux, de tous les sages et de toute l'humanité, la morale de l'ordinaire, du juste milieu, du calme, du vulgaire bon sens, c’est le christianisme devenu «€ une philosophie amie de l’homme et le tenant en garde contre ses passions, qui, loin de répugner à la religion, n’est autre que la religion ellemême. »

Et c’est la religion que l’on prèche avant tout, qui sert à toutes les déclamations, car le mot est grand autant que vague, et surtout ne mécontente personne. « O sainte religion, fille du ciel descendue sur la terre pour le bonheur du monde ! toi seule es le soutien des trônes, le fondement des empires, l'appui de la prospérité des peuples et de la fidélité des individus, toi seule maintiens l'harmonie entre

toutes les parties du corps social, toi seule tu

1 Reybaz, cité par Vincent. Lu prédication au XIX°

siècle, page 6.