Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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avancé comme christianisme, c’est le sermon d'adieu et d'installation prononcé par Mouchon, à Marseille, sur ce texte : « celui qui vous reçoit me recoit et celui qui me reçoit, recoit celui qui m'a envoyé. » (Math. X. 40.) L'âme du fidèle soupire : Oh! si je pouvais m'entretenir avec Dieu comme avec mon intime ami. Et Dieu réalise le vœu : «Un merveilleux commerce s'établit en effet entre les hommes et lui, non point immédiatement, sans doute, mais, sans perdre pour cela ses plus grands avantages, par des intermédiaires qui feront parvenir jusqu'à nous les leçons de sa sagesse, les témoignages de son amour. Dieu parle par la bouche de Jésus ; Jésus, à son tour, est représenté aux yeux des fidèles par les ministres de son Evangile, ses envoyés, interprètes de ses lois, dispensateurs de ses grâces, dépositaires de son autorité... Oui, M. F., tel est le glorieux caractère de vos conducteurs spirituels. C’est par eux que Dieu descend jusqu'à vous pour parler à vos âmes....!» Là s'arrête toute l’audace mystique du prédicateur.

1 Sermon d'adieu et d'installation prononcé dans 1 Eglise Sainte-Marguerite-les-Marseille, le 15 mars 1807, par M. Mouchon.