Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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foi qui n’est point une créance historique ou logique, mais bien la présence de Dieu en nous, d’où résulte la vie intérieure et éternelle... L'on me qualifie dans la Vendée d’évèque protestant et ici l’on me traite comme tel. * »

Vraiment il y a là quelques phrases qui ne semblent pas datées de 1810. Mais ce que nous citions du même homme relatif à son orthodoxie sincère qui ne croit pas en la divinité de Jésus-Christ, montre combien peu de Joux se rendait compte de la valeur des mots qu'il employait. Toutefois, il y aurait peut-être une enquête intéressante à faire sur son compte.

Marron, à Paris, parait plus dans le ton de l'époque lorsqu'il écrit : « Quand je pense à l'habituelle désertion de nos temples, à l’infréquence de ceux qui, dans nos solennités périodiques, accourent à nos saints mystères, à notre superficielle instruction dans les vérités de la foi, et à l’insouciance de l’éducation dans cette partie si essentielle, oh!

pourrais-je ne pas avoir honte de nous !? »

1 Cité par Kuhn, op. cit. p. 60. 2 Cité par Kahn, op. cit. p. 61.