Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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&A vous dire franchement mon avis, ce n'est pas ainsi qu'on s'accorde, et vous avez bien plus de pas à faire en avant que nous n'en pouvons faire de rétrogrades.. Dans le plus intéressant de tous les buts, nous sommes prêts à tout faire, hors ce qui serait désavoué par la conscience et l'honneur. La parfaite uniformité d'opinion en matière de foi me parait une chose impossible par sa nature ». Toutefois, il reste un terrain d'entente, « l'unité, non point d'idées, mais d'affection.» Pour le reste, « gardons-nous d'appeler avec précipitation de nouveaux schismes en travaillant à l’unitét »,

Marron parlait clair et juste. Les protestants n'étaient pas encore assez bas pour répondre à l'invitation qui leur était faite, et la tournure qu'allait prendre le débat était bien de nature à montrer aux hésitants quel piège leur était tendu.

Aux hésitants, disons-nous, ear comme les lettres de Mestrezat, Rabaut Pommier et Molines nous l’ont montré, ils existaient. Et lorsqu’en 1806, Rabaut le Jeune réunit en un seul

document tout ce qu'il a pu trouver sur le

1 Rabaut, op. cit., p. 165-170.