Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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facon honorable, et si un grand nombre ne passent pas du désir à l’action, quelques-uns tout au moins pour y parvenir essayent de secouer l’apathie générale. De plus, il est naturel que les hommes qui de si bonne foi ont placé l'Eglise de leur cœur dans sa situation présente, cherchent à en retirer Île maximum d'avantages, à réaliser l'idéal entrevu, à recueillir les fruits espérés du régime nouveau de la protection de l'Etat. Ils tenteront aussi de compléter les lacunes qui les ont frappés dès le premier instant et, cultivant la faveur du pouvoir, non seulement viseront à conserver les positions acquises, mais aussi à en conquérir chaque jour de meilleures.

D'une façon plus générale, chacun dans le feu du premier enthousiasme donnera un peu de soi-même pour le bien commun, et les résultats pratiques, directs et matériels de cette union des bonnes volontés apparaissent manifestes et durables.

Le besoin le plus immédiat se trouvait dans le manque de locaux pour le culte, comme aussi dans la pénurie de pasteurs.

Les promesses du gouvernement avaient