Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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Il y a trois classes d’administrateurs : les anciens pour le temporel, les pasteurs pour le spirituel, les inspecteurs pour la surveillance des deux autres. Les ministres, au sortir de la Faculté, devront effectuer un noviciat auprès d’un pasteur, et ils ne recevront pas l'imposition avant vingt-cinq ans; celle-ci consacre à l'Eglise en général, et elle est suivie d'une installation solennelle dans l'Eglise particulière.

Il y avait là nombre d'idées excellentes, qui, hélas! ne devaient produire aucun résultat. En septembre 1813, le ministre désapprouva le projet, « vu que les choses lui paraissaient aller assez bien pour n'avoir be-

soin d'aucune innovation 1 ».

Heureusement que l’on fut plus heureux à propos des Facultés de théologie. Au début, Napoléon ne songeait à établir que deux séminaires protestants, celui de Genève pour les réformés et celui de Strasbourg pour les luthériens. Ce dernier fut organisé par décret du 30 floréal an XI, et Genève, qui ne

cessa jamais de fonctionner, reçut la succes-

1 Bourchemin, D. Encontre, p. 85-89.