Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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sion du séminaire fondé par Antoine Court à Lausanne. Mais le nombre des professeurs était réduit à trois et l’enseignement des plus médiocres. Les protestants du Midi désiraient ardemment posséder une Faculté qui soit davantage à eux et qui, par sa proximité, facilite le recrutement du corps pastoral, toujours très insuffisant.

L'Académie de Montauban avait été supprimée par Louis XIV. Le 17 septembre 1808, l'empereur faisait paraitre un décret autorisant sa réouverture. Nîmes avait longtemps espéré avoir la préférence, mais Napoléon, dans un de ses voyages, s'était arrêté à Montauban et c'était là que l'affaire avait été décidée (29 juillet 1808)*.

Frossard est désigné comme le futur doyen etil est chargé d'organiser l’enseignement. L'un des premiers à qui l’on songe pour le professorat est D. Encontre, puis viennent les noms de Blachon d'Anduze, de CombesDonnous, de Bonnard, de de Joux, enfin d'Esaïe Gase. L’échange de lettres est assez

intense et amène une vie nouvelle dans tout

1 Voir Annuaire 1809, p. 245 et 42.