Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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D'autre part, le choix du siège de la Faculté n’était pas des plus heureux, et les seules considérations historiques invoquées en sa faveur sont bien insuffisantes. Il restera toujours regrettable que tant de générations de pasteurs aïent passé les années de leur plus grand développement intellectuel dans une ville d’aussi peu de ressources que Montauban. Nimes ou Montpellier, Toulouse, auraient été des centres bien plus favorables.

Il est vrai que dans les débuts on espérait vivement posséder à Montauban même, non pas seulement une faculté de théologie, mais une université complète, de telle sorte que la petite ville serait devenue le centre intellectuel de tout le protestantisme réformé. On n'aurait eu alors plus rien à envier à Genève. Du moins, c'était Encontre qui en ju-

geait ainsi, d’une façon quelque peu optimiste.

Ces espoirs ne se réalisèrent pas, ce qui ne nous empêche cependant pas de déclarer que la reconstitution de la Faculté de Montauban est à nos yeux le fait principal de l'existence du protestantisme pendant l'Empire. Grâce

à elle, enfin nous allons sous peu voir réap-