Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

— 195 —

paraître la vie, sous une forme sans doute regrettable, celle des luttes et des discussions, mais qui de toute manière vaut infiniment mieux que l’accord plat et superficiel, ne subsistant que par le manque de foi précise et raisonnée, que par le règne d'une suffisance vaniteuse autant qu'injustifiée.

Les pasteurs auront désormais un idéal autre que le désir de se distinguer par une prédication goûtée du publie; un certain nombre d'entre eux pourront aspirer au professorat et s'y préparer par des études persévérantes et approfondies. De là une nécessaire et bienfaisante émulation, qui ne se manifestera pas seulement entre hommes, mais aussi entre Facultés. À peine Montauban existe-t-il que Genève commence à se développer et fait quelques efforts pour hausser le niveau de ses études, depuis tant d'années au plus bas étiage.

De Montauban sortira sous peu toute une nouvelle génération de pasteurs bien supérieurs à ceux de l'Empire, qui, préparés par des études régulières à être les conducteurs de leurs troupeaux, tout au moins seront

capables de sentir quelles lacunes il y a dans