Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire
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cadence existait, du moins ne se montrait-elle que peu. En 1763 se réunit le dernier synode national. Maïs la vie administrative est loin de cesser à cette date. De 1763 à 1792 on ne compte pas moins de soixante-trois synodes provinciaux, auxquels il faut joindre toutes les réunions de moindre importance, tels que les colloques qui se tiennent fréquemment et régulièrement. Rien qu'à Nimes, il en siège onze de 1770 à 1787.
Leurs réunions ne sont pas de vaines parlottes. On y délibère et on y agit. En 1782, D. Encontre ayant quitté la France sans motifs valables, est rayé par un synode du nombre des proposants *.
Un peu auparavant, en 1774, le synode du Bas-Languedoc avait censuré les sermons nouveaux sur l'Ecriture sainte de M. J. R. D. S., parce qu'ils contiennent des morceaux Jugés « indignes de la chaire et contraires à la pureté et à la sévérité de la morale évangélique. Le 21 janvier 1788 la « Province » étant réunie à la Capelle près Theillardie, les pas-
teurs Sicard jeune et Lanthois étant absents,
1 K. Puaux. D. Encontre, Rev. Chr., 1877, 616.