Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire
Ge
vie, l’humiliation du pécheur qui va comparaitre devant le tribunal du Saint des Saints et l'assurance de la paix uniquement fondée sur Jésus-Christ crucifié. Pierre Ribes écrivait à sa femme et à sa fille, une demi-heure avant d'aller à l’échafaud : — « Ma très chère femme, ma très chère fille, je vous fait mes derniers adieux. J'ai vécu en honnête homme, en bon chrétien. J'ai fait quelque bien. J’aurai l'estime et les regrets des gens de bien. J'emporte le témoignage d’une bonne conscience : voilà pour votre consolation. J'ai eu trop de dévouement pour le bonheur publie, peut-être pas assez d'attention à mes intérêts et aux vôtres. Je vous en fais mes excuses. Consolez-vous l’une l’autre. Que je vive dans vos àmes comme je vais vivre dans le sein du Dieu saint. Mon nom ne vous déshonorera pas longtemps. La vertu sera reconnue. Aimez vos parents ; je vais vous attendre dans le séjour éternel! Ton mari! ton père! P. Rires. »
« Evidemment ces paroles sont touchantes, comme tout ce qui vient du cœur en un pareil moment; mais en les relisant on ne peuts’empêcher de penser aux adieux solennels de
Calvin aux seigneurs de Genève : « Tout ce