Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

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de Liancourt, soit par La Marck, soit par Montesquiou !.

Lafayette qui le blime de favoriser esprit de révolte ?, projette au 15 février 1790 de mettre à sa place Saint-Priest avec Duportail comme ad latus, et, en septembre suivant, jette ce cri de surprise ou de colère : « Comment trouvezvous M. de La Tour du Pin qui s’est caché dans une autre maison parce qu’on fait des motions contre lui? »

Cazalès, dans un de ses plus célèbres discours, accuse La Tour du Pin d’avoir causé l’insurrection de l’armée en prodiguant les congés aux officiers et en ne faisant pas noter d’infamie ceux qui délaissent leur poste parce qu’il est difficile et dangereux.

Bouillé, il est vrai, fait son éloge, et nous aurions voulu que l’auteur nous entretint un peu des rapports de Bouillé et de La Tour du Pin. Général et ministre s'entendent et sefient entièrement l’un à l’autre. Tous deux n’aiment pas Lafayette et tous deux ne croient pas que les griffes de ce lion soient dangereuses. Le ministre donne au général un ordre pour faire marcher les troupes à sa volonté ; il lui donne même un bon conseil : lorsque Bouillé refuse d’être général des gardes nationales de la province, La

4. Corr. de La Marck. I, p. 411, 412 et Gouv. Morris p. 104. 2, Gouv. Morris, p. 402.