Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LES VAINQUEURS DE LA BASTILLE 31

lorsque cette ville eut été prise par les troupes de la Convention; il fut théophilanthrope; déporté après l’attentat du 3 nivôse an IX avec Rossignol et autres à Anjouan, il alla mourir à Zanzibar.

Curtius obtint une mission pour Mayence en 1792 et il eut même l'adresse de se faire nommer commissaire des guerres ; mais le ministre voulut l'envoyer à Angers; Curtius aima mieux renoncer au métier militaire et vivre à Paris où il avait, comme on sait, un cabinet de bustes de cire.

Il aurait fallu mentionner dans l’ample notice sur Elie le terrible échec qu'il subit le 46 octobre 1793 et qui le perdit à jamais dans l’opinion : Jourdan écrivit qu’il avait « fort à se plaindre d’Elie » et les représentants Hentz et Bo le déclarèrent absolument incapable.

Estienne devint adjudant-général et colonel; c'est lui qui commande à Bruxelles en 1793 la fameuse légion des sans-culottes, et c’est lui dont Rossignol parle dans ses Mémoires comme d’un coquin qui vendait sa plume au plus offrant. Un des signataires du certificat de Parein, Lamandinière, est un des vainqueurs de la Bastille, et l’auteur l’a oublié. Nous voyons plus tard ce Lamandinière prendre part à la journée du 10 août, devenir lieutenant en second dans les chasseurs à cheval de la légion franche étran-