Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE 13

cycle nycthéméral de température : celle-ci croît graduellement pendant la matinée, pour atteindre un maximum vers midi et décroître dans l’après-midi. Ce rythme peut être renversé en tenant l'animal à l'obscurité pendant le jour et à la lumière pendant la nuit. L’anesthésie détruit le rythme et la température reste constante. Chez les oiseaux nocturnes, tel le hibou, la courbe de leur température montre une allure inverse de celle des animaux diurnes (GazBsrairx et Simpson [56], fait confirmé par Scmarnre [180]). D’après ce dernier auteur le pigeon accuserait une courbe de température avec deux sommets pendant la journée, l’un au début, Pautre à la fin du jour.

Le cycle nycthéméral de température suit le cycle nycthéméral des échanges ; les deux relèvent sans doute de la même cause.

On a essayé d’inverser le cycle nycthéméral de la température en inversant les conditions d'existence. Chez l’homme, PréRoN et Tourouse [161] ont observé sur les veilleuses d'hôpital, chargées de la surveillance de nuit depuis longtemps, une inversion du rythme des variations de la température, mais pas chez toutes. Maurez [440] a réussi à inverser le rythme chez le lapin en renversant les conditions d'existence, obscurité le jour, lumière la nuit.

2. INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE AMBIANTE SUR LA TEMPÉRATURE CORPORELLE.

Si la température ambiante exerce une influence sur la température des homéothermes, cette influence ne saurait être du genre de celle que l’on observe chez les poïkilothermes, puisque ces deux groupes se distinguent précisément par le comportement de leur température par rapport à celle du milieu. Chez les poïkilothermes la température corporelle suit la température ambiante dans ses variations. Il ne saurait être question de rien de semblable chez les homéothermes. Il s’agit naturellement de leur température centrale, leur périphérie n'étant pas homéotherme. D’autre part, lhoméothermie centrale n’existe que pour des variations entre certaines limites de la température ambiante. Pour tout homéotherme il y a une température ambiante assez élevée à laquelle l’homéothermie sera rompue, l’hyperthermie faisant son apparition : c’est sa température critique supérieure. De même il y a pro-