Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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bablement pour tous les homéothermes une température assez basse à laquelle apparaît l’hypothermie (théoriquement il serait possible qu’un organisme par le système de sa production calorique et de sa protection contre la déperdition de chaleur maintinsse sa température même au froid voisin du zéro absolu ; lorsque lon constate que le chien résiste à —160, quelle doit être la limite de résistance au froid des animaux polaires ?). Cette limite du maintien de lhoméothermie du côté du froid est la température critique inférieure. |

La question qui nous occupe pour le moment est celle de l’influence de la température ambiante entre les limites de la résistance homéothermes. A ce sujet il y a lieu de mettre à part les mammifères primitifs, le monotrèmes. La température de l’échidné varie notablement avec celle du milieu : elle augmente de 4 à 60 lorsque la température ambiante passe de 5 à 309 (Marrin [139]). D’après le même auteur, les marsupiaux ont déjà une température indépendante dans les mêmes limites de la température ambiante. Un édenté, le paresseux, maintient aux basses températures même, à 60, sa température presque constante (A. O. ALmeine et B. DE A. Frarxo [3]).

Parmi les observations concernant spécialement cette question, mentionnons celles de L. CnevizLarn [34] sur la souris. D’après cet auteur, la température extérieure n’a qu’une faible influence sur la température de l’animal : à 170,5 la moyenne trouvée est de 3509, tandis qu'à 300 elle est de 3605, soit une différence de 004 pour une variation extérieure de 120.

Encore faut-il ajouter que, selon le même auteur, la souris est par ailleurs à la limite de l’homéothermie par rapport aux autres homéothermes, la précision et la rapidité de ses mécanismes thermorégulateurs étant loin d’être parfaits.

Chez le rat, d’après GeLineo [60], la température, pourvu qu’elle soit prise profondément dans le rectum, est indépendante de celle du milieu. Les conclusions contraires auxquelles était arrivé antérieurement PrzZIBRAM [166, 167] tiennent, ainsi que l’a reconnu récemment cet auteur, à ce que la température était prise à une trop faible profondeur dans le rectum.

Chez les oiseaux, une étude détaillée de BaAzDwiN et KENDEIGH [11] sur un passereau montre que la température de l'animal,