Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

22 L'HOMÉOTHERMIE

est la température critique supérieure. La différence entre cette tem-

pérature et celle de la neutralité thermique exprime l'étendue du

champ de l’accommodation de la thermorégulation physique, tandis

que l’espace entre la température critique supérieure et la tempé- :

rature critique inférieure exprime l’étendue du champ d’ac:ommodation de l’homeothermie. Au delà de ces deux températures apparaissent d’une part l’hyperthermie, d'autre part l’hypothermie. Dans ces zones de température corporelle anormale, l'organisme lutte pour le retour à sa température normale. Ces zones sont limitées à leur tour par les températures auxquelles toute lutte est rendue impossible, la mort survenant brusquement par le froid ou par le chaud.

Ce qui précède n’est qu’une esquisse schématique du mécanisme de la thermorégulation, mais qu’il est bon d’avoir toujours présente à l'esprit pour en comprendre toutes les modalités. En premier lieu on doit remarquer que ni la zone de la thermorégulation chimique n’est exclusivement chimique, ni la zone de la thermorégulation physique n’est exclusivement physique ; ces deux modes prennent part simultanément à la thermorégulation avec prédominance de l’un ou de l’autre. Ensuite, le métabolisme de base n’est pas toujours le minimum auquel peuvent être abaissés les échanges de lhoméotherme, comme on le verra plus loin, de sorte qu’il correspond plutôt à l’état des échanges à la limite entre la lutte contre le chaud et la lutte contre le froid qu’à un minimum réel.

II. — La calorification fondamentale.

Comme on vient de le voir dans l’esquisse précédente, la dépense énergétique de l’homéotherme n’a pas une valeur invariable, le maintien de l’homéothermie dans les conditions variables du milieu et dans les différents états physiologiques étant réalisé en partie par la variabilité de la dépense énergétique.

Il y a dans la dépense énergétique de l’homéotherme une partie variable, contingente, pouvant être supprimée, et une partie fondamentsle correspondant aux besoins inéluctables de l'entretien de la vie homéotherme, que l’on obtient seule lorsque sont supprimées toutes les fonctions contingentes. Parmi celles-ci les plus