Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE AA

parera entre elles des valeurs qui en réalité ne sont pas comparables. De plus, l'adaptation à une même température ambiante de divers homéothermes ne rend pas leur métabolisme de base comparable. En effet, à une même température ambiante inférieure à la neutralité thermique, deux homéothermes ne se trouvent pas forcément dans les mêmes conditions de thermorégulation : l’un pourra à cette température avoir une calorification supplémentaire réglable très importante, l’autre presque nulle. C’est le cas, par exemple, pour l’oie et le moineau, à la température ambiante de 150 : l'oie a à cette température presque la même dépense qu'à sa neutralité thermique, tandis que le moineau a sa calonification presque doublée ; ils se trouvent donc à la même température ambiante dans des conditions différentes d'adaptation, et le métabolisme de base de l’un n’est pas comparable au métabolisme de base de l’autre.

Ce qu'il faut c’est que les homéothermes soient adaptés chacun à sa température de neutralité thermique respective. Dans ces conditions on obtiendra leur métabolisme de base proprement dit, c’est-à-dire débarrassé de la partie aléatoire dépendant de la température du milieu dans lequel l'homéotherme a séjourné antérieurement, seule valeur vraiment comparable et à signification bioénergétique profonde.

IV. — Le métabolisme de base dans la série des homéothermes.

La «loi des surfaces ».

Les premiers essais de formuler une loi bioénergétique interspécifique sont fondés, comme nous l’avons vu, sur les mesures des échanges à des températures moyennes, plus ou moins éloignées de la neutralité thermique selon l’espèce animale en question. Ces mesures firent immédiatement ressortir que la dépense énergétique n’est pas proportionnelle à la masse corporelle et qu’elle est d'autant plus élevée par unité de poids que l’homéotherme est plus petit. En rapportant la dépense à la surface corporelle, les différences, sans disparaître complètement, sont incomparablement moins importantes, et de plus elles ne sont pas en rapport avec la taille.