Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

49 L'HOMÉOTHERMIE

Ces résultats obtenus avec une première approximation justifièrent la « loi des surfaces » : tous les homéothermes ont la même dépense énergétique en fonction de leur surface corporelle.

Treviranus [195] dès 1832, Caossar [56], Recnaurr et Ræiser [170], Vorr [199] avaient remarqué que les petits homéothermes ont des échanges relativement plus intenses que les grands. RuBnEr montra dès 1883 qu'au sein de la même espèce (chien) les échanges sont d’autant plus intenses par unité de poids que l’animal est plus petit, tandis qu'ils ont à peu près la même valeur lorsqu'ils sont rapportés à la surface. À l’aide de données expérimentales de divers auteurs, il montra que le même fait se retrouve pour les différentes espèces d’homéothermes comparées entre elles au point de vue de l'intensité de leurs échanges. Il donna ensuite un exemple de trois animaux, chien, lapin et poule, dont la dépense est différente même lorsqu'elle est exprimée en fonction de la surface, attribuant ce fait aux conditions différentes de retroidissement dans lesquelles se trouvaient ces animaux.

Après Rusner, Ricner [172] collationna les données de divers auteurs sur la dépense d’homéothermes variés obtenues par différentes méthodes et dans des conditions qui ne sont pas précisées, la température ambiante notamment n'étant pas indiquée. Les valeurs moyennes obtenues confirment que la dépense varie inversement avec la taille. Calculée par unité de surface corporelle, la dépense accuse une certaine uniformité, mais tout de même avec de forts écarts pour les animaux de tailles extrêmes, le bœuf et les petits passereaux. Ricuer les élimina : la surface du bœuf étant arbitrairement déterminée, les petits oiseaux étant trop mobiles ; il élimina également les marmottes « dont le chiffre est très faible, car elles sont pourvues d’une épaisse fourrure tout à fait exceptionnelle».

Cette dernière remarque de Ricmer montre bien que lui-même se rendait compte que ce qu’il comparait était en réalité le pouvoir déperditeur des surfaces, puisque l’épaisse fourrure de la marmotte lui fait rejeter cet animal. Mais on se demande alors ce que signifie la « loi des surfaces » énoncée dans ces conditions. Elle ne peut signifier autre chose que : tous les homéothermes, à peu près également protégés par leur fourrure ou leur plumage, à une même température ambiante ont à peu près, par unité de surface, la même perte de chaleur. Point n’est nécessaire d’insister qu'ainsi définie cette loi n’est qu’un truisme, et qu’elle ne peut être géné-

JLILÉ

A

{ 1

nd en 0 nm 0m"