Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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rale, comme le reconnait RICHET lui-même en excluant de sa portée la marmotte, qui toutefois n’est pas une exception, car le pouvoir protecteur du pelage et du plumage doit être très différent chez divers homéothermes. Aussi il n’y a rien d’étonnant que la « loi des surfaces » ne se vérifia pas ultérieurement dans ces conditions de température en dehors de la neutralité thermique. LAPICQUE [113] montra qu'aux températures inférieures à la neutralité thermique les grands animaux, c’est-à-dire ceux mieux vêtus, accusent une dépense plus faible, en fonction de la surface, que les petits, moins bien vêtus. Voici les valeurs que nous avons obtenues chez quelques oiseaux, à la température de 179, c’est-à-dire sans tenir compte de leur neutralité thermique :

Chardonneret ................ 3.369 cal. par m?-24 h. Tourterelle................... 2.069 (CELL PER EE EEE EEE 4.822 Dindonreet-e rec ect 1.751 OS RE © RE 1125 —

Dans ces conditions de température ambiante, la production de chaleur étant déterminée par la déperdition, si Pon n’admet dans le cadre de la loi des surfaces que les homéothermes ayant à peu près le même pouvoir déperditeur de leur surface, comme le fait Rrener et après lui RuBner, il est évident que leur production calorique devra être à peu près proportionnelle à leur surface, c’est-à-dire à leur déperdition calorique, pour que l’homéothermie soit réalisée. Aussi lorsque RuBner indique parmi les conditions à réaliser pour que la loi des surfaces se manifeste, la suivante : «les animaux que l’on compare doïvent avoir des surfaces de mêmes qualités déperditrices », il lui enlève toute signification. La loi des surfaces aura une signification bioénergétique si elle se vérifie surtout pour des animaux à pouvoir déperditeur de leur surface différent, à la température de leur neutralité thermique, c’est-àdire lorsque la production calorique n’est plus déterminée par la déperdition. C’est précisément dans ces conditions de température ambiante qu’elle est le plus près de se vérifier (LAPIcQUE [114])

Lorsque la notion de dépense de fond et celle de neutralité thermique furent acquises, la vérification de la loi des surfaces s’imposa dans ces conditions d'obtention du métabolisme de base. Rappelons que c’est le « métabolisme de base proprement dit » qu'il y aurait lieu de prendre en considération, car nous avons vu com-