Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE 47

aurait, d’après E. GLey et O. ne ALmeïpaA, un métabolisme assez élevé comparable à celui des homéothermes supérieurs.

Un édenté, le paresseux, étudié par O. ne ALmEipA et B. DE Frazxo [3], dont la température moyenne est de 320, a un métabolisme de base inférieur à 300 calories. Le tatou, un autre édenté, a, également, d’après les mêmes auteurs, des échanges respiratoires relativement très faibles.

L’'inspection des tableaux précédents montre que la dépense énergétique en fonction de la surface présente des dérogations à une loi des surfaces stricte. Il est impossible d'admettre, comme on le faisait naguère, que « tous les homéothermes ont un métabolisme de base d'environ 1.000 calories par m?-24 heures». Cependant en comparant la dépense en fonction de la surface à celle en fonction de la masse, on ne peut se dérober à l'impression que la surface est le facteur qui, de quelle façon que ce soit, domine l’intensité des échanges des homéothermes. Nous n’entendons pas dire par cela que c’est la surface corporelle qui a fixé le niveau des échanges, mais que celui-ci est fonction surtout de facteurs proportionnels à la surface.

Dans le tableau concernant les mammifères, si nous exceptons la souris naine et l'éléphant, les deux termes pondéraux extrêmes, on voit pour une série d’homéothermes du poids de 20 grammes à 600 kilogrammes la dépense en fonction du poids diminuer lorsque celui-ci augmente, pour atteindre chez le bœuf une valeur plus de dix fois inférieure à celle de la souris. Tout autre est l’aspect des valeurs des échanges en fonction de la surface. La plus grande différence va à peu près du simple au double, et de plus les variations ne semblent pas être en rapport avec la taille (la souris de CHEVILLARD a à peu près la même valeur que le bœuf de ArmsBY).

La même remarque s'impose à l’inspection du tableau concernant les oiseaux. Tandis que la dépense énergétique d’un oiseau de 40-15 grammes est par unité de poids 12 fois plus forte que celle d’un casoar de 17 kilogrammes, exprimée en fonction de la surface elle varie dans toute la série à peu près dans le rapport de 1 à 3. Les valeurs les plus élevées, en fonction de la surface, sont fournies par les oiseaux de petite taille. Il n’y a pas de doute que l’adaptation à la neutralité thermique abaïsserait le métabolisme de base de ces petits oiseaux surtout, qui dans les conditions ordinaires de température ambiante sont en général plus éloignés de leur neutralité

L'HOMÉOTHERMIE 4