Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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thermique que ne le sont les oiseaux de forte taille à plumage épais. Des faits et considérations précédentes nous croyons pouvoir conclure ce qui suit : le métabolisme de base, dans la série des ho-

méothermes, sans être rigoureusem ent proportionnel à la surface

corporelle est tout de même dominé plus par ce facteur que par tout autre facteur connu ; c’est dans ce sens que nous entendrons la « loi des surfaces » dans les pages suivantes.

12SUR TA SIGNIFICATION DE LA (LOI DES SURFACES ).

Deux problèmes sont posés par la « loi des surfaces » : quelle est son origine et quelle est sa signification ? Tandis que la première question est le sujet de plusieurs hypothèses, la seconde, au point de vue de l’homéothermie, obtient une réponse d’une évidence incontestable.

Occupons-nous premièrement de cette seconde question.

Il est bien entendu que la « loi des surfaces » concerne la dépense à la neutralité thermique, c’est-à-dire celle qui n’est pas régie par la déperdition calorique. Par contre, aux températures inférieures à la neutralité, les échanges, à l’état de repos, ne font que suivre les pertes de chaleur. Par conséquent, si la « loi des surfaces » se vérifait dans ces dernières conditions, elle signifierait que tous les homéothermes ont en général une même déperdition de chaleur par unité de leur surface, ce qui serait étonnant au plus haut degré. Cependant c’est dans ces conditions qu’on a cherché tout d’abord à la justifier (Ricaer, Rugner).

On s’est aperçu ensuite que la « loi des surfaces » est le plus près de se vérifier à la neutralité thermique et on s’est demandé quelle signification pouvait bien avoir une production calorique proportionnelle à la surface dans des conditions où la production calorique n’est plus commandée par la déperdition (LAPICQUE).

Il est aisé cependant de démontrer que c’est précisément dans ces conditions qu’une « loi des surfaces » a sa pleine signification, car elle est une des conditions de l’existence de l’homéothermie même.

En effet, toutes autres choses égales, c’est de la valeur du métabolisme de base que dépend le niveau de la neutralité thermique, point de départ de la lutte contre le chaud d’une part, de la lutte

ontre le froid d’autre part. Lorsque les homéothermes de différentes tailles, toutes autres choses égales, ont leur métabolisme