Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

-56 L'HOMÉOTHERMIE

cation de la « loi des surfaces » aux poikilothermes. Aussi allonsnous examiner les deux possibilités, c’est-à-dire premièrement le cas d’une « loi des surfaces » valable dans le même sens pour les homéothermes et les poïkilothermes, puis ensuite le cas où cette loi serait particulière aux homéothermes, et les conséquences qui en découlent dans les deux cas quant à l'origine de la « loi des surfaces ».

b) Les échanges des tissus.

S1 la «loi des surfaces » est commune aux poïkilothermes et aux homéothermes, comme nous allons l’admettre en premier lieu, dans ce cas ce n’est pas dans l’homéothermie que l’on doit chercher son origine ; elle doit avoir ses racines plus profondément : ou bien dans les cellules mêmes ou bien dans un principe d'organisation commun à tous les organismes.

Les tissus homologues séparés de l’organisme ont-ils un métabolisme d'autant plus élevé qu'ils proviennent d'organismes plus petits, ou bien ne se différencient-ils à ce point de vue que sous l'inÎluence de facteurs extracellulaires ne se manifestant que lorsque les cellules font partie d'organismes de différentes tailles ?

Pour obtenir une réponse à cette question d’une importance londamentale, on doit s’adresser aux résultats obtenus dans l'étude de la respiration des tissus isolés de l'organisme. Malheureusement, à ce sujet également les auteurs sont arrivés à des conclusions dia métralement opposées.

On mesure les échanges gazeux de menus fragments ou de coupes très minces d'organes, soit suspendus dans une atmosphère humide, soit plongés dans un liquide approprié. Point n’est nécessaire d’insister sur les difficultés d'obtenir dans ces conditions des échanges comparables à ceux propres à la cellule lorsqu'elle est à l’état normal comme partie constitutive de l'organisme. Les tissus privés d'irrigation sanguine doivent être réduits à l’état de parcelles très ténues ou de coupes très minces si l’on ne veut pas que les cellules soient à l’état d’asphyxie. D'autre part, plus les fragments sont petits et les coupes minces, plus importante est par rapport à leur masse la couche superficielle de cellules mutilées et par conséquent anormales. Aussi n’y a-t-il pas lieu de s'étonner que les résultats obtenus dans l'étude de la respiration des tissus sont souvent inconstants et mènent à des conclusions contradictoires.