Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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de taille entre les animaux comparés. Le problème de la grandeur du métabolisme apparaît comme un problème essentiellement biométrique. Les lois qui la régissent traduisent simplement les relations nécessaires qui unissent entre elles les diverses grandeurs physiques que l’activité d’un animal met en jeu, et il est tout à fait inutile de supposer qu'il existe entre les animaux obéissant à la loi des surfaces des différences de composition chimique corrélatives de leur différence de taille.

Pour A. Pürrer [168] également, la loi régissant le métabolisme des homéothermes en fonction de leur taille réside dans des caracteres profonds de leur organisation. L’intensité de leur métabolisme n’est pas, selon Pürrer, proportionnelle à la surface corporelle mais à ce qu’il désigne par surfaces actives, qui sont les surfaces correspondant aux parties libres des cellules caractéristiques d’un organe ; l'étendue de ces surfaces, dans un système hétérogène, comme limite entre les phases, détermine l'intensité des réactions.

c) Valeurs absolues des échanges des tissus et des échanges de l'organisme.

Quel que soit le facteur qui rende, à partir de cellules homologues à métabolisme de même intensité, les échanges conformes à la « Loi des surfaces », la question se pose de savoir dans quel sens se fait cette différenciation : l'intensité des échanges des tissus isolés estelle augmentée lorsqu'ils font partie de l'organisme et cela d'autant plus que l’organisme est plus petit; ou bien au contraire est-il abaissé, et cela d'autant plus que l’organisme est plus grand ?

Quoique de nombreux faits semblent indiquer que le système nerveux incite les combustions cellulaires et que les tissus isolés ne devraient avoir que des échanges inférieurs à ceux qu’ils ont dans l'organisme, les expériences de GRAFE, R£EINWEIN et SINGER font formuler à leurs auteurs des conclusions contraires. Comparant l'intensité respiratoire des tissus isolés à celle de l'organisme entier, ls trouvent que chez la souris les tissus isolés ont à peu près la même intensité respiratoire que celle qu’ils ont lorsqu'ils sont à leur place dans l'organisme à l’état normal : tandis que chez les animaux plus grands que la souris, les tissus isolés accusent des échanges plus intenses que in situ, cette différence étant d'autant plus considérable que l'animal est plus grand, de sorte que chez l’homme les divers