Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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taille, communs aux homéothermes et aux poïkilothermes, que son origine doit être cherchée.

Mais si la « loi des surfaces » est particulière aux homéothermes, comme le pensent quelques auteurs, c’est alors dans l’homéothermie que lon doit chercher son origine et sa signification. Cette dernière est évidente et nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons exposé à ce sujet. Dans un même milieu thermique, des homéothermes de différente taille, toutes autres choses égales, ont une déperdition calorique proportionnelle à leur surface ; il doit en être, par conséquent, de même de leur production calorique. Il suffit alors d'admettre que le métabolisme des homéothermes, dans sa partie fixe, s’est adapté à un niveau voisin de sa déperdition calorique ordinaire, pour obtenir l'explication d’une loi des surfaces approximative, c’est-à-dire telle qu’on l’observe en réalité. Si la « loi des surfaces » est propre aux homéothermes, on doit admettre qu’elle est de nature adaptative.

E. TERROINE admet que la « loi des surfaces » n’est valable que pour les homéothermes et qu’elle est, par conséquent, par son origine attachée à l'apparition de l’homéothermie. Pour cet auteur, la loi des surfaces est le résultat d’un accord, au cours de l’évolution, entre la production calorique fondamentale et la déperdition. Cette a daptation s’est faite par une différenciation, en fonction de la taille de l’homéotherme, de l'intensité de quelque facteur agissant sur le métabolisme cellulaire. Constatant « qu’à travers toute la série des homéothermes, la constitution du tissu le plus important, le muscle, montre l’impossibilité d'établir l'existence de différences, qu'elles portent sur la concentration ou la nature des substances albuminoïdes, des substances nucléiniques, des substances lipoïdiques ou des substances minérales », TERROINE en tire la conclusion que « la doctrine qui fait reposer les différences qui séparent les homéothermes, quant à la grandeur de leur métabolisme de base, sur des différences correspondantes dans les propriétés de leur masse active, ne peut invoquer en sa faveur aucune démonstration positive directe, bien au contraire ». La « loi des surfaces » n’a pas sa cause, selon TERROINE, dans une variation ni quantitative ni qualitative de la masse active. Les causes qui gouvernent la grandeur de la production calorique fondamentale sont extérieures aux cellules dans lesquelles la combustion s'opère ; elles ne résident pas non plus dans l’action excitante du système nerveux central :