Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

LA THERMORÉGULATION 29°

dans le même but, règle les pertes de chaleur que l'organisme subit à tout moment.

Comme nous l’avons dit précédemment, ces deux modes de régulation agissent dans la plupart des cas simultanément. Dans la zone du froid l’homéotherme ne règle pas seulement sa production calorique, il en règle aussi sa déperdition. Dans la zone du chaud, dite zone de la thermorégulation physique, on admettait jusqu’à ces derniers temps que la thermorégulation chimique n’entrait pas en jeu et que la thermorégulation était l'effet des seuls: mécanismes physiques. Les faits concernant la seconde thermorégulation chimique ne permettent plus, comme nous l’avons vu. un tel point de vue.

1. LA DÉPERDITION GALORIQUE.

La déperdition de chaleur a lieu à la surface du corps par rayonnement, conduction, convection et sous forme de chaleur latente d’évaporation. Dans les voies respiratoires il y a également déperdition de chaleur corporelle par échauffement de l'air inspiré et par évaporation d’eau. Les aliments peuvent aussi bien soustraire. des calories qu’en apporter à l'organisme, selon qu'ils sont ingérés à une température supérieure ou inférieure à celle du corps. L’urine et les fèces au point de vue de la thermorégulation n’enlèvent pas de la chaleur à l’organism: comme on serait tenté de le croire, car aucune partie du corps n’est refroidie du fait de leur émission qui revient à la séparation d’une partie constituante du corps avec les calories lui appartenant ; de mime que les aliments pris à la température du corps ne lui apportent pas des calories mais en augmentent le poids.

La déperdition calorique dépend de divers facteurs externes, périphériques et internes.

Les facteurs externes concernent la nature physique du milieu ambiant (gazeux ou liquide), son degré de mobilité, sa température et son état hygrométrique.

Les facteurs périphériques comprennent le pouvoir émissif lié à l’état de l'enveloppe cutanée et de ses annexes (fourrure, plumage, vêtements), ’étendue de sa surface par rapport à la masse du corps ; la puissance d’évaporation superficielle (transpiration et évapora-