Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

LA THERMORÉGULATION

I. — La thermorégulation chimique.

’HOMÉOTHERME maintient sa température à un niveau

presque fixe, en dépit des variations de la température ambiante et d’autres facteurs internes et externes tendant à rompre cette fixité. Si l’organisme homéotherme réussit à maintenir la fixité de sa température dans ces conditions, c’est qu’il dispose d’une fonction de thermorégulation, capable de contre-balancer instantanément l'effet des facteurs en question.

Quel que soit le mécanisme de la thermorégulation, il y a un principe qui ne saurait être en défaut dans ce mécanisme : c’est que pour le maintien de la température de l'organisme sa déperdition de chaleur doit être équilibrée par sa production, et inversement. L'’homéotherme peut en effet régler aussi bien sa production que sa déperdition caloriques, et c’est par le jeu coordonné de ces deux systèmes de régulation, dans lequel c’est, selon les conditions de maintien de l’homéothermie, lun ou l’autre qui domine, que la thermorégulation est réalisée.

On pouvait affirmer à priori que si l’homéotherme maintient sa température constante dans un milieu thermique variable, c’est qu'il doit pouvoir régler d’après ce milieu soit sa déperdition calorique, soit sa production calorique, soit l’une et l’autre. En réalité, c’est ce dernier cas qui a lieu.

L’homéotherme peut par des mécanismes réflexes particuliers modifier sa production calorique selon la température ambiante, ou mieux selon sa déperdition calorique. Cette régulation consistant en une régulation des combustions intraorganiques, c’est-à-dire des processus chimiques, est dite thermorégulation chimique. La régulation