L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

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camp qu'ils voulaient donner pour modèle à toutes les armées de la République ».

Quelques instructeurs avaient, à l'exercice et dans le service, usé de termes grossiers et cyniques. Bertèche leur signilia qu'ils avaient sous leurs ordres des hommes libres et des Français : « La fermeté, leur disait le général, ne se caractérise pas par des propos orduriers, mais bien par un commandement précis et honnète; il leur est ordonné de rayer de leurs discours et de leurs commandements ces propos qui ne sont que le langage des esclaves de l’ancien régime (1). »

De son côté, le Comité de salut public n’oubliait pas ses pupilles. Le 17 juillet, Barère annonçait à la Convention que Landrecies, investi par les gardes nationales des communes voisines, avait capitulé et que parmi les assiégeants s'étaient trouvés des enfants d’Avesnes. « Voilà, disait Barère, un fait particulier dont le bruit retentira sous les tentes de l’École de Mars. » Sur sa proposition, l’assemblée déclara que les enfants d’Avesnes avaient bien mérité de

(1) Arrêtés et ordres des 2, 8, 13 et 15 juillet 1794.