L'école de village pendant la Révolution

168 CHAPITRE VIII.

sa province, que « l'instruction primaire n'a pas fait le moindre progrès, au contraire !, » pendant la révolution. Ceux qui ont plus spécialement étudié les doctrines de la révolution, arrivent aussi à conclure que « sa puissance à été moindre que sa volonté et qu’elle nous à laissé des principes plus que des institutions *. »

Le consulat, qui ramena l’ordre dans l’administration, ne pouvait point négliger l'instruction primaire. Il demanda, dès les premiers jours, des renseignements sur sa situation aux conseils généraux et d'arrondissement, aux préfets et même aux conseillers d'état qu’il envoya en mission dans les divisions militaires. Les réponses qui lui furent faites constatent toutes, sauf de rares exceptions, le triste et déplorable état de l’enseignement primaire.

De toutes parts, les conseils généraux en 1800 et en 1801 signalent le manque d’écoles ou leur abandon. « Il n’existe point d’écoles primaires dans la plupart des communes rurales, dit-on, dans la Loire-[nférieure, dans le Vaucluse, dans la Gironde. Les écoles primaires sont tombées ou languissent, écrit-on dans la Vienne. En Vendée, les écoles primaires sont nulles dans les communes

4 Alexandre Ott, Un mot sur l'instruction primaire. L'ancien régime, la révolution, l’époque acluclle. Nancy, 1880, p. 54, 65.

? Compayré, Histoire crilique des doctrines de l'éducation en France, 11, 321: ‘