L'école de village pendant la Révolution

LES RÉSULTATS. 183 la capacité de l’instituteur ; il doit veiller à son salaire et à sa dignité ; il doit être son tuteur et son appui, mais non son chef unique ; à la commune appartient le droit de le désigner, ou du moins d'intervenir dans sa désignation. Cette faculté lui est reconnue dans un grand nombre de pays étrangers, où l'instruction n’a pas moins progressé qu'en France !. Dans la commune rurale particulièrement, les pères de famille, réunis au conseil municipal, comme les plus imposés le sont pour les questions d'impôts, pourraient apporter leur vote intéressé et éclairé pour toutes les questions d'enseignement, et particulièrement pour la nomination des maitres.

Les démocraties modernes ont souvent cherché leur devise; elles ont fait appel à la liberté, à l'égalité, à la fraternité, qui peuvent être des vertus politiques et sociales, mais qui ne suffisent pas pour le fonctionnement d’un état régulier. Pour nous la véritable devise d’une nation qui veut être maitresse d'elle-même et de ses destinées, ce sont ces deux mots : Respect et Liberté. Respect des croyances, des traditions et du droit; respect de l'autorité et de la légalité ; respect de la liberté morale et de la liberté matérielle; et

4 Maurice Block, la Nomination des instituteurs, Revue générale d'administration, 1878, t. 1, p. 74. M. Maurice Block ajoute avec raison que si la commune doit avoir le choix de l’instituteur, elle ne doit pas avoir le droit de le renvoyer.