L'abbé Louis Bailly : 1730-1808
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le latin près des Oratoriens de Beaune alors en réputation, même à Dijon où cependant les Jésuites enseignaient.
L’ambition du père grandit avec les succès de l'enfant qui, malgré l'énormité de la dépense, passa de l’Oratoire beaunois au collège Lisieux à Paris, d’où il allait en Sorbonne. M. Berbis de Corcelles, que Bailly approvisionnait de bois chaque année, avait également un fils à Paris. Il suivait les mêmes cours que le petit paysan, mais c'était gratuitement, étant boursier du séminaire Saint-Magloire. Le seigneur trouva mauvaise cette prétention d’un villageois de faire donner à son fils la même éducation que lui au sien. Un jour que Bailly déchargeait ses bûches dans la cour du château, M. de Berbis l'interpellant : « Dis donc, Baïlly, on me dit que tu fais étudier ton petit en Sorbonne. » — « Ma fi oui, Monsieur, répond l’autre en son patois, et si a