L'abbé Louis Bailly : 1730-1808
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Cependant le Concordat était signé ; il fallait pourvoir les églises de pasteurs orthodoxes, et Bailly se ressouvint du vœu des habitants de sa terre natale. Son ambition se bornait à devenir curé de Bligny. Une excessive délicatesse l’empêcha de formuler ce modeste désir, et il laissa aller au neveu de Jean Foisset l'unique poste qu'il souhaitât dans le diocèse. Pouvait-on deviner ses secrètes aspirations, alors que, sans son âge, il eût été porté à l’épiscopat? C’est le poste que lui désignait l'opinion, mais c'était la dernière charge qu'eût acceptée l'humble Bailly. D'abord, il refusa tout ; il désirait la vie cachée, il l’avait trouvée à l'hôpital de Beaune, il voulait s’en tenir là. On vit alors un bel exemple de vertu chrétienne. L'abbé Forien qui, avant la tourmente, était premier aumônier de l'hôpital, reparut et réclama le poste qu'il avait