L'abbé Louis Bailly : 1730-1808
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le plus bel acte peut-être de sa vie, fut accompagné d’une autre marque d'un singulier désintéressement. Après là signature du Concordat, lorsqu'il s’agit de rétablir les séminaires, l’enseignement ecclésiastique se trouva pris au dépourvu. De toute part, le livre du chapelain de l’hôpital de Beaune lui fut demandé. Or, il ne lui vint pas même à la pensée d’en retirer un gain quelconque: l'ouvrage fit la fortune des libraires, sans rapporter une obole à l’auteur.
C’est dans cette situation modeste que Louis Bailly passa les six dernières années de sa vie, vénéré profondément de toute la ville et du clergé. Il lui arriva même de recevoir la visite d’illustres étrangers. Ainsi, le second fils de M. de Quincey, monseigneur Cortois de Pressigny, ancien évêque de Saint-Malô, et, plus tard, archevêque de Besançon, se détourna de