L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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126 EXAMEN DES PREUVES

Alors, pour éviter les tracasseries de la politique, il demanda au colonel anglais, M. Butts, qui partait pour la Hollande, de vouloir bien le comprendre parmi les personnes de sa suite, ce qui lui fut accordé. La traversée fut rapide, mais à peine arrivé dans les eaux néerlandaises, le Batavia s'arrêta subitement, et ce ne fut que

vous prie au cas que vous ne veniez pas vous-même, de lui faire passer la somme de 1.000 francs, qui, sans autres conditions, vous sera remboursée aux fêtes de Pâques de 1833. Les preuves demandées sont, Monsieur, maintenant à votre service, dès que vous voudrez bien prendre la peine de passer ici. C’est là que finit mon office.

Mon adresse est à l'hôtel des Trois-Maures, à Genève.

Monsieur, agréez, je vous prie, l'assurance de la plus parfaite considération, avec laquelle j'ai l'honneur d’être

Votre très dévoué serviteur,

Naunpor (?), docteur.

« Sans autres conditions » vaut son pesant d’or. Quant à la restitution aux pâques prochaines, — ou à la Trinité, — lorsqu'un procès contre la duchesse d'Angoulême aura été gagné, on voit ce qu’en valait l’aune ou l’augure. |

À la suite de cette missive se trouvait la lettre-

que voici, de Naundorfflui-même :

Monsieur, pour me communiquer à vous entièrement, je vous attends en personne. Antoinette [fille d’Albouys] s'intéressant à tout cela peut seule vous accompagner jusqu'ici. M. Naundor (?), docteur, vous conduira chez moi, et alors chaque doute vous sera levé. Si de vrais amis s'intéressent à moi, un prêt de 1.000 francs s’obtiendra sans difficulté, Si, au contraire, je n'obtiens pas cette faveur, je saurai que