L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 4927

le troisième jour qu’il entra dans le port de Rotterdam. Là, un commissaire se présenta à: bord et réclama leurs papiers aux voyageurs. Le prince répondit qu'il était de la suite du colonel. « Le colonel est le serviteur, réplique brusquement le

penser de certains amis. Pour ce qui est de votre personne, je ne désire rien tant que de vous embrasser sous peu et sincèrement, afin de pouvoirvous assurer verbalement que je suis pour toujours votre ami, Lours-CHARLES, Duc de Normandie.

P.-S. — Je suis depuis deux mois dans la Suisse.

Albouys eut encore assez de bon sens pour ne pas aller à Genève exposer son portefeuille, sa fille et lui-même. Dans le recueil de ses manuscrits (bibliothèque de Cahors), où se trouve la copie des

lettres précédentes, on lit même cette note : « En:

réponse à cette lettre, j’en envoyai une pour M. d'Aulnois à qui je demandais des renseignements sur cette affaire, je ne fis point de minute de la lettre d'envoi ni de celle adressée à M. d’Aulnois. Ce dernier me répondit par la lettre suivante ».

Du 20 novembre 1832. Monsreur,

J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire. J'ai fait venir M. Naundor (?), j'ai pris des renseignements. Je vous félicite de n'avoir pas envoyé 1.000 franes et de n'être pas venu ici. Tout cela est une duperie incroyable. Moi aussi, on a cru devoir me mettre à contribution sans rime

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