L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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128 EXAMEN DES PREUVES

fonctionnaire, vous êtes le maître. Vous avez un passeport au nom de de Bourbon et vous êtes le Duc de Normandie. Nous avons l’ordre de vous arrêter (3). »

ni raison. Il y a là ou de l'espionnage ou de la friponnerie. Croyez-m'en, Monsieur, parce que j'ai vu les choses de près.

Je suis toujours heureux de me rappeler à votre bon souvenir, et vous prie d’agréer l'expression de l'estime et'de la considération très distinguée avec lesquelles je suis

Votre dévoué serviteur, G. D'AULNOIS.

«. Cette lettre m'étourdit un peu », écrit l’excellent Albouys. Il ajoute pourtant qu'il recut « encore une autre lettre du D° Naundor (?), auquel il répondit encore, pensant bien cependant que la correspondance cesserait ». — En fait, elle reprit de plus belle, parce que la candeur humaine est sans limites. Le 6 décembre, le « docteur » demandait encore de l'argent. Il devait, racontait-il, 150 francs à l’aubergiste des Trois-Maures. Il invitait même Albouys à se défier des faux amis, qui seraient bien capables de décrier auprès de lui le Dauphin et son docteur... Enfin, il demandait qu'on lui adressât les lettres « à M. Kling, chez M. Breithaupt, allemand, près Lausanne, Suisse »,

Comme qui dirait « posle restante ».

(Voir les manuscrits Albouys à la bibliothèque de Cahors, tome [°".)

3. Ces détails, dont l'intérêt, d’ailleurs, n'est pas